LED ZEPPELIN IVLe 8 Novembre 1971 sort le nouvel album du Dirigeable, une pochette, une image, mais pas de titres ! Alors on l'appellera « Led Zeppelin IV », « Zoso », « Stairway To Heaven», etc...
Caractérisé également par 4 symboles, 1 par membre.
C'est leur album le plus vendu, mais plus généralement, l'un des plus vendus de l'histoire de la musique, avec environ 37 millions d'exemplaires écoulés, dont 23 millions aux Etats-Unis.
La critique avait réservé un accueil peu chaleureux au précédent album, et beaucoup de fans avaient été déçus, Page va donc retourner aux sources, 8 titres, 3 ballades, 5 titres hard-rock,et tout le succès est là.
Cet album s'ouvre tout d'abord sur deux compositions hard, Black Dog, avec un riff ravageur et répétitif, ainsi que Rock And Roll, morceau reprenant un rythme des années 50 (soit la naissance du Rock'n' Roll), mais avec des guitares & batterie bien plus lourdes.
Ensuite, une ballade à la mandoline, comprenant des choeurs féminins et joué à la mandoline, et ce petit bijou de rêverie précède LE titre, LE tube, LE morceau indéfiniment associé au groupe, Stairway To Heaven, une semi-ballade, qui s'ouvre par quelques notes de guitares, immédiatement reconnaissable, puis la voix arrive, et le tempo augmente petit à petit, la batterie rentre en jeu calmement, et ça monte ça monte, un solo de Page, la batterie explose, la voix rageuse de Plant se fait entendre, pour finalement redescendre, « And she's buying ... a stairway ... to ... heaven ... ».
Tout simplement magnifique.
Bien entendu, les morceaux qui suivent sont d'un niveau au-dessous, difficile de faire mieux, 2 morceaux hard à nouveau, Misty Mountain Hop, puis Four Sticks (qui veut dire « 4 baguettes » John Bonham jouant avec deux baguettes dans chaque main ! ), une ballade, Going To California, et enfin, pour clôre l'album, un autre morceau génial, When The Levee Breaks, un long morceau Hard-Blues, ambiance western, harmonica, et un riff ravageur qui rentre dans la tête et n'en sort plus.
Bref, un album excellent qui fait entrer Led Zeppelin dans la légende.
HOUSES OF THE HOLYHouses Of The Holy, 5e album du groupe, et le premier a posséder un « vrai » nom, sort le 28 Mars 1973.
C'est l'album le plus éclectique de leur discographie, si Led Zeppelin III était majoritairement folk, celui-ci aborde un nombre plus vaste de styles.
L'album commence néanmoins par un bon morceau hard, avec un riff accrocheur, « The Song Remains The Same », puis, « The Rain Song », une vraie perle, une musique douce, puis la pluie explose, et redescends finalement, une pure merveille.
Vient ensuite « Over The Hills And Far Away », morceau semi-acoustique, semi-hard.
Et ensuite, les différentes influences se font remarquer, le Dirigeable joue dans le touche à tout, et s'en sort parfaitement, ainsi, « The Crunge », un morceau funk, « Dancing Days », titre sympathique, dansant, avec un riff qui rentre dans la tête, « D'Yer Mak'er » , morceau étonnant, étant donné que c'est une bonne chanson de Raggae !
Une des meilleurs de Led Zeppelin, « No Quarter », ou la patte de John Paul Jones, particulièrement actif au synthétiseurs (en plus de la basse) se fait largement ressentir, qui nous plonge dans un monde fantasmagorique à grands renforts d’atmosphères éthérées, de claviers et d’hallucinations. Les nappes de claviers, la voix à géométrie variable de Robert Plant, l’intervention d’une guitare magique venant de l’espace, No Quarter propose une immersion dans la dimension cosmique du grand Led Zeppelin titre magique.
« The Ocean » vient terminer cet album, un titre hard-rock des plus communs du groupe.
PHYSICAL GRAFFITIEn 1974, le groupe fonde son propre label, « Swan Song Records », sur lequel seront produits leur prochains albums.
Et c'est le 24 Février 1975 que paraît Physical Graffiti, leur premier et unique double album, et autant dire, leur dernier joyaux.
En effet cet album est rempli de titres géniaux, cultes. Mais également, de morceaux provenant des anciennes sessions des précédents albums, ainsi certaines différences peuvent paraître dans la voix de Plant, celui-ci ayant eu une opération à la gorge peu avant l'album Houses Of The Holy, ayant désormais une voix plus 'rauque'.
Et c'est cette qualité qui l'a placé n°1 durant plusieurs semaines aux USA ainsi qu'au Royaume-Uni, avec plus de 16 millions d'exemplaires écoulés rien qu'aux Etats-Unis.
Ce disque revient aux origines du groupe, c'est à dire beaucoup de morceau hard, parsemé de ballades folk.
Ainsi cet album s'ouvre assez monstrueusement, en effet, le CD 1 est quasiment constitué que de morceaux hards, Custar Pie, The Rover (avec son riff reconnaissable), In My Time Of Dying (leur plus longue chanson, véritable défouloir de batterie), Houses Of The Holy, Trumpled Under Foot, ...
Ce premier CD ce fini sur LA chanson, peut-être la plus connue après Stairway To Heaven, reprise, pour la partie musical par Puff Daddy (Come With Me), « Kashmir », un véritable bijou à lui tout seul, qui entremêle le Rock avec l'Orient, un des riffs les plus célèbres de l'histoire du Rock.
Le second CD s'ouvre de façon plus calme, place a un second voyage, après l'Orient, direction la lumière « In The Light », le second Stairway To Heaven du groupe, qui s'ouvre sur une introduction mystique, étrange, aux claviers par John Paul Jones, puis arrive le chant, et ce pont musical, un riff, encore, génial de Page, puis une reprise du thème.
Puis, toujours plus calme, l'instrumental Bron-Yr-Aur, leur chanson la plus courte, 2 ballades magnifiques, le tout se finissant par de bons morceaux, ou folks, ou hard.
PRESENCEFin Juillet 1975, le groupe et leur famille partent en vacances sur l’île de Rhodes, pendant ce séjour, le drame se produit, Plant & sa femme ont un accident. Celle-ci risque de mourir et lui doit rester en fauteuil roulant. Leur tournée mondiale qui s’annonçait doit être annulée.
Afin de satisfaire les fans qui n’auront plus rien à se mettre sous la dent et éviter de perdre de la popularité du fait de la montée de nouveaux groupes (punks), ils décident de sortir un nouvel album. Celui-ci se fera donc dans le douleur (Plant enregistre en fauteuil roulant…).
Les répétitions pour l'album commencent en octobre, et l'enregistrement proprement dit en novembre, à Munich (le système fiscal anglais bien trop gourmand aux yeux du groupe).
Le 31 mars, Presence, le septième album de Led Zeppelin sort dans les bacs. C'est un nouveau triomphe et le disque est instantanément numéro un, aussi bien en Angleterre qu'aux Etats-Unis.
Seulement, l’album est moins bon que les précédents et se vend également moins bien (à relativiser, n°1 pendant 14 semaines en Angleterre et 13 semaine aux Etats-Unis, avec plus de 3 millions d’exemplaires vendus).
Néanmoins, cet album contient un chef-d’œuvre, l’un des plus grand morceaux de leur carrière : Achilles Last Stand, durant plus de 10 minutes, un riff de guitare exceptionnel, Bonham à son sommet derrière la batterie, l’intervention d’un de leur meilleur solo au milieu (les fans parlent d’un ‘aigle survolant la plus belle des sierras’, Jimmy Page le bourrant d’overdubs, collant textures de guitares sur textures de guitare, rendant un effet saisissant. Enorme.
Cependant, le reste de l’album est moins bon, aucunes notes acoustiques, des tubes moins percutants, mais il reste 2 très bon blues, ‘Nobody’s Fault But Mine’ & ‘Tea For One’ (que certains qualifient de Since I’ve Been Loving You n°2).
Entre temps, Jimmy Page s'occupe à mixer la bande son du film The Song Remains The Same qui ne sera ni plus ni moins qu'un double live, puisque le film retrace les grands concerts au Madison Square Garden de New York en juillet 73. La bande son sort le 28 septembre, le film le 20 octobre.
IN THROUGH THE OUT DOORLe 27 juillet 1977, le fils de Robert Plant, Karac, âgé de 5 ans décède des suites d’une infection pulmonaire. Une fois de plus le malheur s’abat, et complique les relations entre le groupe et l’envie de poursuivre les tournées ou les enregistrements.
Néanmoins, le groupe se ressoude petit à petit, il passe au fameux festival de Knebworth en Août 79, puis finalement, le 15 Août 1979, sort In Through The Out Door. Le succès est instantané, comme à son habitude, cependant, il est considéré comme leur plus mauvais, le groupe en déclin. D’ailleurs, le magazine de l’époque, Melody Maker dira : "Led Zeppelin montre les premiers signes de sa mortalité. Il est temps qu'ils acceptent leur destin comme des hommes..."
Cet album a une particularité, puisqu’il s’agit du dernier disque studio du groupe, avec la mort de John Bonham 1 an plus tard.
Concernant les titres, "In The Evening" est un très bon morceau, "Carouselambra" surprend, avec plus de 10 minutes de synthé joué par John Paul Jones. "All My Love" est une jolie ballade, écrite par Plant en souvenir de son fils Karac décédé deux ans auparavant... "I'm Gonna Crawl", un ma-gnifique morceau, qui démontre que Led Zeppelin n'a pas tout à fait oublié le blues dans cet album marqué par le synthé et les sonorités '80s. Mais avec "Hot Dog" on est carrément dans le mauvais.
"In Through The Out Door" marque donc la fin de la formidable aventure de Led Zeppelin, 10 ans après leur début fracassant dans le monde du rock. John Bonham mort, le groupe ne peut plus continuer sa route. Plus qu'un extraordinaire batteur, John Bonham était surtout un ami et c'est ensemble qu'ils prendront la décision de s'arrêter là... Il est retrouvé mort le 25 Septembre 1980 étouffé par ses propres vomissures dues à une surdose d'alcool, il avait 32 ans.
Depuis, quelques reformations ont eu lieu, le temps de quelques concerts exceptionnels (Live Aid de 1985), avec Phil Collins ou le fils de John Bonham à la batterie.
Des rumeurs de reformation sérieuse se font attendre, mais rien de conceret (Robert Plant aurait refuser...).
A suivre, donc.